Élaborer un projet de financement dans le cadre de la construction d’une maison n’est pas une mince affaire. D’autant que de multiples frais annexes viennent alourdir le coût des travaux. Pour éviter de se retrouver dépassé, il convient d’anticiper ces dépenses supplémentaires.
Des taxes à tous les niveaux
Lors de l’achat d’une parcelle, il faut régler son prix mais aussi l’éventuelle commission de l’agent immobilier qui l’a trouvée, ainsi que les « frais de notaire » (qui reviennent pour l’essentiel à l’État) correspondant à environ 9 % du prix d’acquisition, soit un peu plus de 6.300 euros pour un terrain obtenu à 100.000. Un simulateur est disponible sur le site officiel Immobilier.notaires.fr.
De même, lors du dépôt du permis de construire, vous devrez payer la taxe d’aménagement. Son calcul dépend de la surface de votre future maison et du taux appliqué par les collectivités. À titre d’exemple, les services de l’État dans le Tarn indiquaient une taxe d’environ 5.000 euros en 2018 pour un pavillon individuel de 150 m2 avec deux places de stationnement extérieures. Un simulateur est disponible sur le site du ministère de la Cohésion des territoires. Un autre impôt, moins connu, est adossé à cette taxation et obéit aux mêmes modalités de calcul : la redevance d’archéologie préventive, applicable pour toute construction ayant des fondations. Son montant se limite en revanche à quelques centaines d’euros.
Une viabilisation onéreuse
Une fois le terrain acquis, il y a encore du pain sur la planche avant de pouvoir donner les premiers coups de pelleteuse. En premier lieu, faire réaliser une étude de sol par un technicien habilité est souvent incontournable pour s’assurer de son homogénéité et de sa stabilité. Comptez entre 1.500 et 3.000 euros selon la région et la complexité de la prestation. Si vous avez acheté une parcelle non viabilisée, il va ensuite falloir la raccorder aux réseaux d’eau, d’électricité, de gaz, de téléphone et de tout à l’égout. Le coût varie en fonction de la distance entre les limites de votre propriété et les réseaux, mais aussi selon la nature géologique du terrain et l’existence ou non de canalisations.
Si la note ne dépasse en général pas 3.000 euros pour l’ensemble des réseaux, hors assainissement, le raccordement de ce dernier est facturé à lui seul entre 3.000 et 10.000 euros. D’autant que certaines collectivités imposent une participation au financement de l’assainissement collectif (PAC). C’est autrement dit une taxe vous permettant d’utiliser le réseau public afin d’évacuer vos eaux usées. En l’absence de tout à l’égout, il faudra prévoir un système d’assainissement individuel se chiffrant à environ 5.000 euros. À noter : en lotissement, un bornage du terrain est également obligatoire (environ 1.500 euros) et d’ailleurs conseillé même en dehors.
À ne pas oublier
Et comme des frais supplémentaires se cachent partout, il ne faut pas oublier le maître d’œuvre : si vous faites appel à un architecte ou à un autre professionnel pour concevoir votre projet, ses honoraires représenteront entre 8 et 12 % du coût de la construction. Mais aussi l’assurance. Toute édification nécessite de souscrire une assurance dommages-ouvrage qui vous garantira contre d’éventuels désordres relevant de la garantie décennale. Le coût de cette couverture oscille entre 2 et 3 % du montant du chantier.
Et enfin les aménagements : attention à bien vérifier ce qui est compris ou non dans votre contrat de construction en termes d’équipements. Certains professionnels proposent des prestations réduites auxquelles il faudra ajouter un complément financier pour obtenir une cuisine ou une salle de bains adaptée.